Le point de vue de Cook sur les Kanak

Le thème sur lequel nous avons travaillé est le suivant : le regard de Cook sur les Kanak.
Voici le résultat de notre étude. Ce que nous avons pu constater après avoir lu la relation de voyage du capitaine Cook en Nouvelle-Calédonie, c’est que son point de vue sur les Kanak et leur façon de vivre est nettement  positif.
En effet, nous avons pu relever de nombreux passages où le célèbre capitaine fait l’éloge des Kanak.
Ainsi, il dit : « Ces hommes sont mieux bâtis et plus robustes que ceux de Mallicolo ». De plus il dit aussi qu’ils sont forts, actifs, courtois et bienveillants. « Ils ont des traits plus réguliers et une tournure plus gracieuse et la race à laquelle ils appartiennent est plus robuste ».
On voit ici que le portrait physique qu’il fait des Kanak est très flatteur. D’ailleurs Cook note que les Kanak le considèrent avec bienveillance.
Ainsi lors d’une cérémonie coutumière, Cook note : « Ils nous étaient impossible de saisir le sens du discours, mais ils avaient l’air de nous être favorable, et sans aucun doute c’était nous qui faisions le sujet. Je ne quittai pas des yeux les auditeurs de tout le temps qu’ils durèrent, et ne vis rien qui me donnât à croire le contraire ».
Ensuite, le capitaine Cook affirme que leurs discours étaient composés de phrases courtes à chacune desquelles deux ou trois vieillards répondaient en hochant la tête et poussant une sorte de grognement qui devait être un signe d’approbation. C’est exactement ce qui se passe encore lors des cérémonies coutumières.
Ce point de vue nous permet de voir qu’au XVIIIème siècle, le racisme n’existait pas. On peut penser que le point de vue raciste s’installera au XIXème siècle.

Étude menée par Bénédicte, Darine, Yohnaelle, Alexandra

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Bambous gravés et techniques

•    Techniques de gravure

Définition : le bambou gravé est une tige de bambou de diamètre et de longueur variable, dont les gravures ressortent en noir sur la surface lisse et claire du végétal.

Après avoir étudié les techniques de gravures sur les bambous, nous avons pu constater certaines choses.
D’abord nous avons remarqué qu’il n’existait que deux techniques de gravures ;
Soit par l’incision, soit par pyrogravure. Le document, sur lequel nous avons travaillé, ne nous donne pas de renseignement précis sur la technique de pyrogravure. En revanche, pour la technique de l’incision, nous savons avec quel type d’outils les dessins étaient tracés. Il s’agissait : d’éclats de quartz, des morceaux de carapaces de crustacés, de valves de coquillages qui servent d’instruments afin d’entailler le bambou.

•    L’art traditionnel du bambou gravé kanak

D’abord, il faut signaler que le bambou est utilisé dans la plupart des îles d’Océanie. Il sert en effet à la fabrication de nombreux objets de tradition, comme des peignes, des couteaux, poignées de sagaies, pointes des flèches, étui qui sont bien représenter dans la culture kanak.
Le bambou sert aussi à fabriquer des instruments de musique, comme des flûtes (îles Salomon) ou le tambour. Les bambous ornés de gravures sont aussi présent dans les îles du Pacifique, comme au Vanuatu où on les utilise pour fabriquer des instruments de musique ou des contenants d’eau. Par contre en Papouasie – Nouvelle Guinée et aux îles Salomon, le bambou est utilisé comme contenant à chaux alors qu’aux îles Marquise, les décors sur les bambous son gravés pour garder en mémoire les motifs qui servent de modèles de tatouages.
Ainsi, l’utilisation des bambous est  très particulière en Nouvelle-Calédonie.
Quand les Kanak quittaient leur village ils emportaient avec eux des bambous gravés sur lesquels les Européen donnèrent le nom de ce bâton de voyages …etc.
Le voyageur utilisait le bambou comme viatique pour se protéger des dangers de la route, il introduisait à l’intérieur des plantes magiques ou pour séduire une fille.
Deux instruments de  musique en bambou qui produisent des sens qui ont aussi des fonctions magiques : la flûte et le tambour.
Différent espèces de bambou gravé accompagne les danseurs lors de la danse Boria (en Ajie) danse des défunts imitant les dieux. Le son sourd et rythme de l’instrument qui frappe  le sol appelant les ancêtres les morts à se joindre au vivant.
La flûte en roseau est jouée pour invoquer les alizés qui soufflent dans les champs ou pour  pousser les ignames, doux de l’instrument qui imitent par ses caresses, favorise la poussée du tubercule.

•    L’histoire des bambous gravés

Les bambous gravés se trouvent en Nouvelle Calédonie plus précisément dans certaines parties de la Grande-Terre comme à Canala, Houaïlou, Ponérihouen, ainsi qu’à l’Ile des Pins.
Ces objets sont quasi-uniques dans le Pacifique que ce soit au niveau du support (le bambou) mais aussi de la technique de gravure.
Il faut donc tout faire pour protéger cet héritage de nos ancêtres.

Micheline Néporon a commencé son engagement artistique dans la peinture, le dessin et dans les gravures de bambous dans les années 1970.
A cette époque là plusieurs autres femmes étaient sur la même voie comme Yvette Bouquet, Paula Boi et Denise Tiavouane.
Avec leurs créations, elles ont donné une liberté aux femmes kanak, mais elles ont aussi clamé une affirmation, c’est qu’elles ne renieraient jamais leur histoire et leur culture.

Ainsi Micheline Néporon s’est-elle intéressée aux bambous gravés qui avaient été abandonnée après la guerre de 1914 -1918.
De là,  elle a repris la représentation artistique sur les gravures, en représentant des scènes de la vie en tribu, comme elle était avant…..
Mais aussi elle a  gravé les objets  de la vie moderne comme les voitures, les fusils les avions, etc.

Travail de Dimitri, Suzanne, Marie-Ange, et Marie-Valérie

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Les scènes de la vie quotidienne sur les bambous gravés

Les bambous gravé mettent en scène des aspects de la vie quotidienne des Kanak. Ainsi, nous pouvons observer des scènes qui représentent des récoltes d’igname, des récoltes de taro, des scènes de chasse. Autant de moments qui rythmaient la vie des Kanak.

Nous avons choisi de vous présenter dans le détail quelques unes de ces scènes.

Dans l’une d’elles, un paysan, debout sur une échelle à poules, lie ses tiges d’igname pour les obliger à redescendre.

Sur un autre bambou, deux hommes retournent au bâton à fouir la terre que les femmes brisent à la main.

Dans une autre scène une femme place des pousses de taro avec son plantoir dans la boue. On peut voir aussi des personnes qui pêchent, surtout des hommes.

À part des activités de tous les jours, certaines gravures mettent en scène des événements exceptionnels comme des deuils, des mariages, des guerres, des invocations aux alizés, des rituels inaugurant les premiers labours ou des fêtes pour les ignames nouvelles.

Travail de Hélène

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Les motifs que l’on retrouve le plus souvent sur les bambous gravés
Thème : Quels sont les motifs que l’on retrouve sur les bambous gravés ? Pourquoi ? Voici les résultats de notre étude.
Introduction :
Tout d’abord ce qu’il ya d’intéressant avec les bambous gravés, c’est qu’ils relatent des histoires vraies, dont les canaques ont été les témoins directs. Ce sont des moments de vie qu’ils ont notés sur des bambous, et les sujets de leurs dessins avaient un rapport avec la vie coloniale. Nous allons donc vous présenter des exemples de bambous mettant en scène des européens et des objets qui semblent avoir eu beaucoup d’importance aux yeux des graveurs canaques de l’époque.
En voici quelques exemples :
1. Pour les Kanak, il y a un objet qui semble particulièrement important ; c’est le fusil. On retrouve ce motif à de très nombreuses reprises dans les scènes  présentées  sur les bambous.
Page  numéro 13 ; 55 ; 87
Comment expliquer ce phénomène ?
Nous pensons que pour eux cette arme était vraiment redoutable  car elle leur permettait de tirer  de  loin, à de grandes  distances (guerre, chasse) .   Qui possède le fusil a un certain pouvoir. D’ailleurs sur certains dessins,  les fusils sont  plus grands que les hommes, preuve de la place primordiale  de cette  arme dans la vie des kanak.

2. Un animal omniprésent « le cheval » :
L’animal qui semble plus particulièrement important pour les kanak est le cheval, car ça leur permet de se déplacer 2 fois plus rapidement et faire des chasses plus loin que d’habitude. Donc le cheval est le moyen de déplacement des kanak le plus efficace, ce  cheval on  le retrouve à plusieurs reprises sur les bambous gravés, comme par  exemple dans les photographies suivantes :
Page : 35,40 et 41 « du livre (les bandes dessinées des kanak ) au CDI » .
3. Ancienne case remplacée par la maison coloniale :
Autrefois les habitats des kanaks étaient tous constitués de matériaux naturels comme de la paille, peau de niaouli, des poteaux et des lianes.
Depuis l’arrivée des colons, les kanaks ont vu et ont dessiné sur des bambous la façon dont les colons construisaient leurs maisons, ce qui était tout à fait nouveau pour eux.
Ainsi la maison coloniale est représentée avec son double toit a quarte pans où l’on aperçoit les épis de poinçons. Le bâtiment servant de cuisine (identifié par sa cheminée) séparé de l’habitation principale, est relié à celle-ci par un chemin.
On remarque que la description est très détaillée, preuve que les techniques de construction de maison intéresse les kanaks, qui eux même étaient de grands constructeurs d’habitats.

4. Bateau
Dans des dessins de bateau, les kanak représentent beaucoup les trois mats avec  le gouvernail, des cordes, les échelles et surtout le drapeau tricolore au bout du mât .
Les bateaux sont souvent représentés de l’arrière à l’avant, ceci est remarquable car il suffit de regarder le sens du drapeau attaché au mât.
Les navires représentent ainsi le sujet de prédilection des graveurs. Nous rappelons que la Nouvelle-Calédonie au XIX ème siècle reste très  dépendante de ces navires pour assurer les transports des personnes ,et des vivres .Un grand spécialiste de la navigation des voiliers a pu définir une douzaine de type de voiliers appartenant à une compagnie bordelaise.
5. Uniforme porté par les colons.
A l’arrivée des colons, les kanaks étaient étonnés, surpris, contents de voir des colons avec leur uniformes modernes. Les kanaks ont voulu s’habiller comme les colons avec des vêtements plus « jolis », et en particulier l’uniforme militaire a eu beaucoup de succès ! Ainsi sur les bambous on remarque que les uniformes des soldats français sont très détaillés : col, poche, boutons, braguette et même les souliers à talon et le képi, un des vêtements préférés des kanaks. D’ailleurs des chefs de guerre kanaks, ont porté le képi, comme Ataï ou Eloi Machoro .
On peut voir avec quels soins un graveur à reproduit les signes des épaulettes d’un soldat sur les bambous gravés.
CONCLUSION :
L’étude de ces motifs nous a permis de découvrir ce qui intéressait les Kanak chez les Blancs à l’époque : armes, cheval, uniforme puis la maison coloniale.

Travail réalisé par Kendjy, Dely, Fonzy, Giovanni

Les illustrations sont tirées de l’ouvrage « Bambous Kanak – Une passion de Marguerite Lobsiger-Dellenbach » édité par le Musée d’Ethnographie de Genève

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Biographie de James Cook
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Travail réalisé par Treulue Éloise, Wahnapo Joëlle, et Henesewen Brigitte.

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La vision de Cook, celle d’un homme du siècle des Lumières

D’abord, on peut constater que Cook est un professionnel de la mer c’est un marin très expérimenté, mais pas seulement. En effet on s’est aperçu après la lecture de sa relation de voyage qu’il était à la fois géographe, ethnologue, naturaliste ; ainsi ses
descriptions sont-elles très précises et détaillées : «Nous gouvernâmes en remontant la baie jusqu’à deux milles du fond.»
En prenant contact avec ce qu’il appellera la Nouvelle-Calédonie, Cook démontra à la fois des qualités de scientifique et d’explorateur, ainsi il distingue certaines habitudes de la culture kanak.
Exemple : « Tous les insulaires présents lui obéirent à l’instant et il fit une petite harangue, et peu après un autre chef, ayant lui aussi demandé le silence, en fit une aussi ».
Il est attentif aux pratiques culturelles qu’il détaille souvent. Il s’intéresse à l’organisation de la vie chez les Kanak.
Exemple : « La plupart des maisons sont circulaires, quelques-unes sont semblables à une ruche, et tout aussi chaudes et bien fermées. On y entre par une petite porte qui est un trou en forme de carré long, juste assez grand pour laisser passer un homme plié en deux….»
Ainsi Cook s’intéressait à la vie des Kanak dont il apprenait toutes sortes de choses.
Il donnait des informations plus précises et très intéressantes, il fait preuve de bonne volonté vis à vis des Kanak.
De plus il participe aux activités kanak. Cook  fait aussi énormément de comparaisons dans son récit de voyage entre le peuple kanak et ceux des autres terres qu’il a explorées, ce qui montre aussi que Cook est très observateur. On  peut dire qu’il agit comme un scientifique. « À la vérité on en trouve qui ont les cheveux noirs, courts et frisés comme les naturels de Mallicolo.»
En résumé Cook est en train de faire une nouvelle découverte, celle d’un nouveau peuple, celle d’une nouvelle terre à étudier, à parcourir tout en retenant un maximum d’informations à publier. Cook a ainsi appris énormément de choses sur les Kanak dans un laps de temps très court .

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Article rédigé par Marie-Vintiane, Yasmina et Jessy

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