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Les journées du Do Kamo – Respect de soi, respect des autres

Les journées du « Vrai homme » s’achèvent, après trois jours de rencontres et de découvertes.

Mercredi d’abord, avec quatre intervenants de grande qualité qui ont su captiver les élèves de seconde sur des thèmes finalement peu abordés à l’école :

 

Adèle BUAMA Le symbolisme dans la famille kanak, l’importance de garder ses valeurs pour pouvoir s’ouvrir aux autres

Billy WAPOTRO Le Nypie atr, et la notion de Qaja kuca / kuca qaja

Pasteur Eötrë LAWI Histoire de l’Eglise, de l’enseignement chez les Kanak, de Do Neva et Do Kamo

Le sénat coutumier (Gilbert Tein) L’identité kanak dans la Nouvelle-Calédonie d’aujourd’hui

 

Jeudi ensuite avec le Centre du don du sang présent toute la matinée au CDI.

Par ailleurs, des intervenants ont sensibilisé les jeunes sur les thèmes des violences sexuelles et des violences conjugales, mais aussi sur les addictinos avec le commissaire Drowa.

L’après-midi, la compagnie de théâtre Pacifique & Cie a présenté un forum interactif sur le thème de la consommation d’alcool et de cannabis. Les gestes à choisir, les attitudes à adopter.

Vendredi, le chef de la brigade des stupéfiants est venu apporter aux élèves de précieux renseignements sur les aspects légaux et sur les effets sur la santé de l’alcool, du cannabis et du tabac.

Parallèlement, une formatrice québécoise nous a donné des pistes pour sortir du mal-être qui concerne beaucoup de jeunes.

Voici quelques photos, et l’article des Nouvelles Calédoniennes sorti vendredi 21 juillet :

 

 

NOUMÉA

 


  • Vallée-des-colons. Au lycée Do Kamo (homme vrai, en ajië), la traditionnelle journée biblique était dédiée au respect de soi et des autres. Un don du sang et des interventions s’y sont ajoutés.

    Parmi les intervenants venus hier à la rencontre des élèves, Henri Drowa, le premier commissaire de police kanak, les a exhortés à profiter de toutes les opportunités pour apporter leur pierre à la construction du pays.
    Parmi les intervenants venus hier à la rencontre des élèves, Henri Drowa, le premier commissaire de police kanak, les a exhortés à profiter de toutes les opportunités pour apporter leur pierre à la construction du pays. Photos A.P.
    Antoine Pecquet / antoine.pecquet@lnc.nc
    Crée le 21.07.2017 à 04h25
    Mis à jour le 21.07.2017 à 08h59

    «Comment être un jeune Kanak à la fois bien dans sa culture et bien intégré à la société actuelle, voilà le thème de discussion que je leur ai proposé », explique la pédagogue Adèle Buama, qui s’est entretenue, hier matin, avec des élèves de seconde, au lycée Do Kamo. Un exemple parmi d’autres de la façon dont s’est décliné le thème du respect de soi et des autres, fil conducteur des journées du Do Kamo, qui s’achèvent aujourd’hui.

    « L’aumonier du lycée organise depuis longtemps une journée biblique, lors de laquelle des intervenants rappellent à nos jeunes les valeurs spirituelles et culturelles de l’établissement. Cette année, nous avons voulu élargir l’événement à des sensibilisations aux problématiques comme les violences sexuelles et les addictions », explique Daniel Collet, documentaliste. Ainsi, des élèves de première ont pu échanger avec Carmen, envoyée par l’association SOS violences sexuelles. « Elle nous a expliqué qu’il y a 150 déclarations de viols chaque année, qui concernent aussi des garçons, mais qu’en réalité il y a dix fois plus de cas. Ça nous a choqués, on ne s’en doutait pas », confient quatre jeunes gens, visiblement chamboulés.

     

    Geste généreux

    « Le message qu’on leur fait passer, c’est qu’il faut toujours déposer plainte en cas d’agression, en n’hésitant pas à s’appuyer sur notre association. On les informe aussi que l’alcoolisation est une circonstance aggravante, car ils pensent souvent le contraire », explique Carmen. Pendant ce temps, au CDI, d’autres élèves attendaient leur tour pour offrir leurs globules à une équipe du Don du sang. Ou mangeaient une viennoiserie pour reprendre des forces. Une première pour l’établissement, comme pour la jeune Sarah. « J’avais un peu peur de l’aiguille, mais ça s’est bien passé, dit-elle, je tenais à donner parce qu’un jour, ma mère a eu besoin d’une transfusion. Ça peut sauver des vies. » En tout, 45 élèves ont fait ce geste généreux.

    Dans un bâtiment voisin, d’autres jeunes écoutent avec attention le commissaire Henri Drowa, premier Kanak à avoir accédé à cette fonction, venu les motiver pour l’avenir. « J’étais un jeune rebelle, je faisais des bêtises, leur avoue-t-il, mais un jour j’ai compris que je devais saisir l’occasion qui s’offrait à moi, le concours de gardien de la paix, pour contribuer à construire le pays. Il y a toujours des opportunités, ne les laissez pas passer ! » Pour Lucie, en première, « être jeune aujourd’hui, en ville, ce n’est pas toujours simple. C’est bien que des adultes viennent parler avec nous comme ça, on en a besoin. »

    45 élèves ont donné leur sang à l’occasion de cette première collecte organisée au sein de l’établissement.

 

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