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Le Faré de Babel is back

Depuis lundi notre petit festival du Faré de Babel est de retour. Après du slam made in Elvina, mardi c’est poésie ! Waixen Wayewol et Luc Camoui sont venus présenter leur dernier recueil, dont ils ont lu quelques extraits.

Jeudi, c’est à Drehu que nous voyagerons avec des chants et danses.

 

Voici l’article des Nouvelles Calédoniennes consacré à l’événement :

 

VALLÉE-DES-COLONS. SIXIÈME ÉDITION DE FARÉ BABEL AU LYCÉE DO KAMO

S’EXPRIMER DANS TOUTES LES LANGUES

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Publié le mardi 15 septembre 2015 à 03H00

Depuis six ans, le lycée privé protestant Do Kamo met à l’honneur sa diversité culturelle pendant une semaine, à l’occasion de Faré Babel.

Elvina partage sa vision de la société en slamant, un art qu’elle pratique depuis quatre ans.

Elvina partage sa vision de la société en slamant, un art qu’elle pratique depuis quatre ans.

Photo ACP

« Je rêve, je rêve, mais c’est un cauchemar », « De ce p… de racisme je me suis débarrassée », « Ma musique est en couleurs », « Les jeunes se suicident pour une histoire de c… et de famille. »

Les mots sont tour à tour crus, poétiques ou réalistes. Et décrivent des maux qui touchent la jeunesse, mais aussi ses rêves et ses aspirations. Elvina slame depuis quatre ans. Elle livre sa vision de la vie. Et son histoire. A 21 ans, cette jeune femme, qui est en terminale Gestion administrative, a repris le chemin de l’école après avoir donné naissance à sa petite fille. C’est elle qui a ouvert la semaine de valorisation de la richesse culturelle et linguistique du lycée Do Kamo. « On a beaucoup d’élèves bilingues, voire trilingues. Le dréhu, le nengone, le paicî ou encore l’ajië sont enseignés ici. On a des élèves de toute la Calédonie, mais aussi quelques-uns du Vanuatu et de Wallis-et-Futuna », explique Daniel Collet, documentaliste.

 

Vaincre sa timidité

 

Parmi les professeurs, certains parlent portugais, arabe ou arménien. Les élèves comme le personnel de l’établissement sont tous invités à s’exprimer à travers chants, danses, poèmes, slams, contes et musiques, dans les langues d’ici et d’ailleurs, entre midi et 13 heures. Mais pas évident d’intéresser les lycéens. Sous le faré, une vingtaine d’observateurs écoutent Elvina. Que des filles. « Parfois, c’est un peu dur à démarrer, ils ont du mal à s’exprimer », précise Daniel Collet.

C’est justement le deuxième objectif de la manifestation, inciter les jeunes à prendre la parole en public. « La plupart d’entre eux auront des oraux à la fin de l’année, c’est donc une manière de vaincre leur timidité et de parler devant un auditoire. C’est une façon de s’entraîner à l’oral. Mais il y en a qui n’osent pas. »

Une façon aussi de les occuper pendant la pause déjeuner. « C’est intéressant, car ça évite que les jeunes traînent et fassent n’importe quoi », estime Elvina.

Il leur reste jusqu’à vendredi pour se lancer.

A.-C.P.

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